Bis repetita…
Une impression de déjà vu !
1981…
Un cataclysme s’abattait sur le pays…
Les « bolcheviks » étaient arrivés au pouvoir, les chars soviétiques ne tarderaient pas à défiler sur les Champs Élysées…
Les entreprises allaient rapidement faire faillite en conséquence d’une rafale de décisions politiques de rupture : abaissement à 39 heures de la durée hebdomadaire du travail, augmentation inédite des minima sociaux et du Smic, promulgation des lois Auroux reconnaissant le droit à l’expression des salariés dans les entreprises de plus de 200 salariés, instauration d’une 5ème semaine de congés payés…
La France ne tarderait pas à dépérir et à défaillir à raison du chaos social initié par « les partageux » au bénéfice des « travailleurs »…
J’ai vécu, au soir du 10 mai 1981, après la proclamation de l’élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République, un moment assurément mémorable.
Convoqué dès l’annonce des résultats, par mes employeurs de l’époque, chez un industriel vendéen devenu fiscalement résident espagnol après la vente « enrichissante » de son entreprise, la nuit fut consacrée, en se nourrissant de sandwichs au foie gras arrosés de vin effervescent (seules denrée et liquide disponibles dans cette résidence « chouanne » de rêve), à spéculer, imaginer, échafauder, organiser… tantôt chez les helvètes, tantôt chez les ibères… une évasion familiale précipitée, à la fois physique et de fortune, hors de ce pays qui venait d’être livré « aux rouges ».
On connut la suite… une mue prétendument impossible, prédite suicidaire, parfaitement « digérée »… et +30% de PIB sur deux septennats !
2022…
Le paysage politique, ses personnages et leurs programmes ne sont à l’évidence plus les mêmes, les fantasmes cependant se ressemblent étonnamment, étrangement !
Sans cautionner intellectuellement ou idéologiquement quiconque, force est de constater qu’à quarante ans d’écart, même si ses attendus et ses accents sont fondamentalement différents, un épouvantail diabolique semblable a été non innocemment conçu, construit, façonné par des mains expertes opposées, invisibles à l’œil nu du commun des mortels.
En faignant d’ignorer que les mêmes causes risqueraient de produire les mêmes effets, on a savamment amplifié l’effet « croque-mitaine » qui s’est établi, s’est multiplié à l’envie, se répandant et s’incrustant dans les esprits des plus vulnérables, quelles que soient leurs catégories sociales d’appartenance.
Décidément, on aime vraiment à spéculer et capitaliser sur les peurs dans ce pays, à y jouer impunément aux apprentis sorciers, alors que l’histoire démontre que la révolution, comme le crime qui souvent l’habite, ne profitent pas systématiquement à ceux qui les initient…
Quoi qu’il en soit, soyons en sûrs, comme au matin du 11 mai 1981, selon notre sincérité congénitale reconnue, si d’aventure en ce 25 avril 2022 la France se réveillait avec une Présidente élue à la tête de l’état, personne bien entendu, n’aurait voté pour elle… !