La pire espèce qui soit…
Génocides, guerres saintes ou idéologiques, déportations, ségrégations, xénophobie, exploitation des plus faibles, élimination d’opposants, oppression des peuples, homicides, féminicides, infanticides, terrorisme physique et/ou intellectuel, enseignement de doctrines subversives, corruptions, perversions, duperies, impostures, débauches en tous genres…
D’horreurs en abjections, d’hypocrisies en mystifications, de déchéances en dégénérescences, chaque jour accrédite davantage cette accablante réalité : l’Homme[1] est assurément la pire des espèces du macrocosme !
Quand bien même du meilleur il peut être capable (mais est-il une seule fois désintéressé ?), il est assurément expert dans le pire, ou son intellect mobilisé à dessein, se montre d’une imagination et d’une créativité fertiles et sans limites, le mieux n’effaçant ni ne compensant jamais, l’ignoble, l’abjecte.
Dès lors, à l’aune de cette surabondance et de cette démesure de ses perpétuelles prévarications[2] depuis son avènement, on peut en être définitivement assurés, l’être humain est évidemment exponentiellement depuis l’origine, un fiasco dans l’évolution des espèces, une tache céleste ou cosmique, le fruit d’un dérèglement génétique ininterrompu !
De l’antiquité à nos jours, nombre de sages, d’esprits éclairé et/ou malins, de « conscrits » de l’espoir opportunistes, sortes de révélateurs Sociétaux, ayant à point nommé, réalisé avec lucidité ledit constat, se faisant alors plébisciter, ou s’autoproclamant maîtres, prophètes, prédicateurs, philosophes et/ou autres gourous… ont proposé d’y pallier par l’adoption de moyens combinés…
- L’appel à la croyance en une force supérieure, déterminante de l’Homme, diversement dénommée selon les peuples, les cultures et les époques.
- L’édiction de commandements et/ou de règles morales et comportementales strictes, émanation présumée d’injonctions formelles de la surnaturelle autorité.
- L’autosuggestion ou l’autorégulation de l’individu à travers un rabâchage litanique rituel.
- L’obtention de la sagesse par la crainte, en brandissant la perspective d’un au-delà diabolisé, en cas de contravention aux vertus, règles et principes énoncés.
Malheureusement ou heureusement, selon ce que chacun en pense, par l’instruction, l’éducation, l’émancipation, l’évolution intellectuelle et culturelle de nombreux peuples a eu raison, peu à peu, de cette forme d’obscurantisme, en contribuant à en débusquer les croyances primaires, mais cependant utiles, susceptibles de contenir jusqu’à la preuve du contraire, les tendances naturelles à la transgression, de l’espèce humaine.
Intellectuellement ambitieuses et prétendument humanistes, non seulement les idéologies laïques ne sont pas parvenues à mieux faire, mais en l’absence de spiritualité et de sacré, elles ont finalement, au nom d’une soi-disant liberté, engendré le pire, libéré de plus bas instincts et in fine, asservi l’être humain à des non-valeurs charnelles, matérielles et monétaires.
Devant des thérapies aussi diverses qu’opposées, pratiquées alternativement au fil des siècles, toutes sans exception, couronnées d’incontestables insuccès, force est de constater que l’espèce humaine demeure atteinte d’une affection génique incurable, qui la conduit inexorablement et sans rémission à sa perte, Dieu et l’Humanisme ne pouvant à la rigueur, que s’ériger en espérances !
[1] Au sens anthropologique du terme.
[2] Au sens originel du terme.