TAPIE rouge…
Le « BOSS » a tiré sa révérence !
L’entrepreneur-entraîneur-acteur pluriactif, « Nanar » pour ses amis, a quitté douloureusement un matin d’automne, les planches du grand théâtre économico-sportivo-politico-juridico-médiatico-social !
Attaché à ses valeurs originelles : la famille et le travail ; égérie d’une France multicolore, multiculturelle, audacieuse, entreprenante, généreuse, débrouillarde, « gueularde », non-conformiste, à l’occasion opportunément « braconneuse », ce premier de cordée, ombrageux, enjôleur, séducteur, passionné, passionnant, ensorcelant, enthousiasmant, galvanisant, générateur et dispensateur d’énergie, lutteur, gagneur, provocateur, ce tribun fascinant et émouvant, aux mille et un talents, n’aura finalement laissé personne indifférent.
Selon un rite hypocritement établi, toujours aussi bien huilé, a la seconde même de son départ, ses plus farouches harceleurs de la veille se sont répandus en louanges, à qui en étalerait le plus sur la tartine, JMLP en tête de l’innombrable cortège des « faux-derches »…
Ces clameurs indécentes tues, temps est venu de rendre à César ce qui est à César et à Bernard TAPIE ce qui appartient à Bernard TAPIE.
Ce personnage titanesque, radicalement hors-normes, a incontestablement inspiré ses contemporains. Il a donné à toute une génération l’envie de se bouger, de tenter l’impossible vu par les autres, de sortir de sa zone de confort, d’agir… en un seul mot, d’entreprendre… et même si incidemment, quelques lignes jaunes ont pu être fâcheusement franchies (sans toutefois l’en innocenter, jeu auquel je ne me livrerai pas), à proportion de l’œuvre globale entreprise et réalisée, force est de constater qu’il ne s’est pas montré plus filou que les innombrables faiseurs et receleurs de « black » généralement impunis, toutes catégories socio-professionnelles confondues, ou que maints utilisateurs de privilèges illicites et autres dissimulateurs de revenus en cols blancs, en ce compris quelques pointures aux quatre branches de la rose des vents politique.
Piégé par un rusé président en quête de nouvelles têtes d’affiches pour relancer sa popularité, ce médiatique et brillant homme d’affaires (jusqu’alors « toléré », voire courtisé et adulé par les puissants de toutes obédiences dans les milieux autorisé, au sens « Coluchien » du terme), probablement hypnotisé par la perspective d’une nouvelle aventure, politique cette fois, est entré naïvement, sans bagage, ni arme, dans la cage aux grands fauves, franchissant sans prudence, leur distance de sécurité.
Bien mal lui en prît, ces féroces félins sanguinaires l’agrippèrent sans pitié et ne lâchèrent plus leur proie, jusqu’à ce que mort s’en suive !
Dans notre pays comme dans bien d’autres, si ce n’est dans tous les autres, les castes dirigeantes élues et/ou nommées au sommet de l’état et de son administration, se montrent impitoyables !
A l’instar d’ICARE, dans la mythologie grecque, Bernard TAPIE s’est brûlé les ailes en volant trop près du soleil…
Adieu l’ARTISTE !
MERCI pour l’énergie transmise !