LA GIFLE…

LA GIFLE… !

InadmissibleIrrespectueuxInqualifiable

Pour la forme, l’hypocrite « politosphère » s’indigne…

… alors que ces mêmes « irresponsables » de nos destins, profèrent crescendo et sans limite au quotidien, en tous lieux et à tous vents, des invectives de plus en plus haineuses, dans un verbe de plus en plus violent, sorte « d’usine à claques virtuelles » permanente, relayée avec délectation et sans modération par des médias complices, complaisants, avides d’audience, de tirage… et de pouvoir d’influence !

Comment ne pas mieux susciter, favoriser, encourager, chez des esprits simples, faibles, suggestibles, désarmés, troublés et/ou obscurcis, le passage des mots… à l’acte ?

La violence verbale est la première étape de la violence en général.

Notre démocratie est malade de cette « peste » aux dangereux relents guerriers.

L’irrespect et l’inexemplarité dans l’expression, de trop de leaders, toutes orientations confondues sur la rose des vents politiques française, conduit irrémédiablement au discrédit des fonctions, jusqu’au plus haut niveau de l’état, à leur banalisation, ainsi qu’à la désacralisation et à la désincarnation de ceux qui les occupent.

Cette triste et dramatique évolution sociétale au sein de la nation n’a pas surgit ex nihilo.

Elle résulte principalement d’une lente, constante, rampante dégradation de nos système éducatifs, de nos postures et de nos comportements civils et politiques depuis plus de cinquante ans.

L’exponentielle déliquescence des valeurs fondamentales (le respect, l’acceptation, la considération, l’appréciation, l’accueil, l’ouverture, l’entraide, la réciprocité, la solidarité, l’écoute, la bienveillance, l’empathie, la fraternité, l’affection et l’amour envers d’autres êtres humains…) tant au sein de la famille, qu’à l’école, à l’université, en entreprises… jusque sur les bancs de le représentation nationale, en est incontestablement la cause.

La déconsidération des enseignants, des parents, des responsables de cultes, des chefs d’entreprises, des représentants de l’ordre et de la sécurité civile, des élus de la république en est l’affligeant constat quotidien.

A réduire à néant une nécessaire distance (n’excluant pas la proximité), à vulgariser les éléments de langage, à se taper mentalement sinon physiquement l’un l’autre sur le ventre, à s’accaparer tous les excès sous prétexte de modernité, à tordre le sens du mot liberté, à invoquer le droit en omettant son corrélatif devoir, à justifier l’injustifiable, à pardonner l’inexcusable… la relation sociale s’est petit à petit dégradée, banalisée, dépersonnalisée, à la fois entre le maître et l’élève, l’éducateur et l’enfant, le responsable et le subordonné, l’agent et l’usager, le tenant de l’ordre et le délinquant, l’élu et le citoyen… au point d’inverser radicalement aujourd’hui l’ordre des facteurs et des responsabilités, d’instaurer, de généraliser et de justifier la violence verbale et/ou physique comme moyen naturel, normal et ordinaire de l’expression populaire.

Mais finalement, cette violence contemporaine n’est-elle pas qu’un « manque de vocabulaire » comme l’a dit Gilles VIGNEAULT, et/ou d’occasions et d’espaces de vrais échanges…  Ou bien encore, est-elle tout simplement la preuve cinglante de l’échec de la communication dans une civilisation aux moyens de contacts surmultipliés et surdéveloppés ?

« La violence commence ou la parole s’arrête ! » – Marek HALTER (peintre et romancier français contemporain)

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