NAUFRAGE « TITANICO-POLITIQUE »…

NAUFRAGE « TITANICO-POLITIQUE »… !

La comédie politique française vient de se transformer en un drame pathétique ; la pièce est tocarde ; la salle est vide ; les acteurs ringards sont sifflés ; le rideau tombe sur un « bide » !

Sonnée, K.O debout, disqualifiée, fébrilement, la classe politique assistée des mêmes sempiternels « politologues », éditorialistes, sondeurs et autres analystes versus 1er de la classe, se cherche vainement des excuses… le besoin de défoulement des français après la pandémie de la Covid 19… l’absence de communication… la méconnaissance du fonctionnement du mille-feuille local et régional et le légitime désintérêt correspondant… la mauvaise distribution des professions de foi… le savant sabotage-siphonnage « macronien » des vieux partis de gouvernement… voire… la stupidité ou la paresse des électeurs selon les candidats les plus vindicatifs… et pour ne rien oublier… jusqu’au beau temps…

Les plus présomptueux du microcosme, crient cependant victoire !

Aveugles, sourds, en apnée et/ou en lévitation, qui sont-ils, ces élus qui se gargarisent d’un succès sur leurs territoires, alors que près de deux de leurs électeurs sur trois se sont abstenus d’aller voter et que plus de quatre-vingt pour cent des jeunes de moins de trente-cinq ans ont boudé leurs urnes !

Contrairement à ce que d’aucuns voudraient par facilité nous faire croire, le citoyen français n’est ni un handicapé de la démocratie, ni un sot, ni un inconscient politique !

Il est tout simplement lucide, dégoûté, démotivé et donc immobilisable ou démobilisé !

Il a parfaitement compris au fil du temps, que son vote ne servait finalement à rien, puisque même si les acteurs en changeaient, la pièce jouée, elle, était éternellement la même : une tragi-comédie classiquement convenue…

  • Ou les vociférations et les empoignades d’avant-scène cachent en réalité des accommodements complaisants de coulisses…
  • Ou auteurs, metteurs en scène, comédiens, régisseurs, techniciens et figurants sortent du même cours et s’installent durablement dans une programmation perpétuelle subventionnée…
  • Ou les tirades, les répliques, le ton, la gestuelle sont surjoués, artificiels, codifiés, normalisés, stéréotypés…
  • Ou les promesses de cour ou de jardin, comme l’ont dit maintes et maintes fois sans vergogne les acteurs eux-mêmes, n’engagent que ceux qui les écoutent et les reçoivent…
  • Ou les véritables sujets ne sont abordées qu’aux avant-premières électorales et immédiatement oubliés, le rideau du scrutin tombé…
  • Ou le peuple, malheureux spectateur contraint, contemple impuissant, à chaque acte des représentations, s’aggraver un peu plus les inégalités avec leur cohorte de privilèges catégoriels, l’insécurité avec la multiplication des agressions de toutes natures et la prolifération des zones de non-droit, l’injustice avec la victimisation et l’impunité chronique des délinquants…
  • Ou malgré lui, ce même public assiste, désarmé, au triste spectacle de la lente disparition de ses libertés, de la dilapidation de ses richesses, de la technocratisation galopante de la plupart des actes de sa vie courante, de l’effacement sournois de ses singularités et de ses traditions populaires…
  • Ou les élus ne sont finalement que des « marottes » agitées à dessein en tant que de besoin, dans et par les mains dissimulées, rompues et habiles, de rusés technocrates, marionnettistes expérimentés, immuables et irresponsables devant la nation, hauts perchés, inaccessibles dans leurs cintres.   

« Faire de la politique autrement » fut en 2017 le titre d’une pièce inattendue, s’annonçant révolutionnaire et rafraîchissante qui a séduit et immédiatement trouvé un public en quête de renouvellement du répertoire et des interprètes !

Mais jouer seul en scène une création originale et novatrice… avec les aléas du direct, la candeur d’un jeune espoir, sous le feu des critiques nourries de « cachetonneurs » patentés, relégués au rang d’intermittents du « politico-show », aveuglé par les surpuissants, insidieux et perfides projecteurs des médias, en évitant si possible les trappes savamment et opportunément ouvertes sur le plateau par des souffleurs malintentionnés, non appuyé, même combattu de l’intérieur du théâtre par une camarilla de hauts et puissants technocrates à la tête d’un système administratif opaque et tentaculaire, opérationnellement velléitaire, voire volontairement obstructif… se révèle être en France du domaine du rêve !

Et pour leur plus grand malheur les Français ne sont pas à la veille de faire de leur rêve une réalité !

Join the discussion One Comment

  • Jean-Luc Duret dit :

    Bonjour et Merci pour ce texte, brillant comme d’habitude.
    En rentrant dans le détail, tous les alinéas qui commencent par un point viennent expliquer la situation rappelée au début, bâtissant de ligne en ligne un quasi « tous pourris » ou du moins « tous incompétents » certainement réaliste mais pas très engageant pour la suite.
    Par contre je trouve la métaphore du jeune espoir très puissante ! Avec l’envie de lui faire jouer un second acte dans lequel il pourrait mieux mettre hors jeu les cachetonneurs et dompter quelque peu la camarilla…
    Peut-être pas pour vivre un rêve parfait mais déjà pour mieux vivre ensemble

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