DE GRÂCE… ÉVITONS LA « SURCRISE »…
Quelques pratiques positives…
… pour gérer une crise dans les meilleures conditions… avec plus de résultats…
- Mettre en place instantanément une cellule de crise, véritable « task force adhoc » composée de « sachants » responsables (au sens éthique plutôt que hiérarchique), dotée d’un seul responsable de la communication et d’une organisation spécifique (missions et tâches individuelles et collectives – feuille de route – hiérarchisation des actions à mener – mode de report – type de contact – agenda…).
- Ne pas perdre de temps à écouter, aborder ou alimenter des sujets sur lesquels aucune action n’est possible… ! (Ex. gloser sur les récentes mesures gouvernementales… et/ou s’égarer dans des débats idéologiques ou politiques… ).
- Ne pas rechercher de boucs-émissaires.
- Dans le système décisionnel, s’appuyer sur des faits et des datas vérifiées et non sur des opinions ou des croyances suspectes…
- Ne pas laisser s’instaurer les discours catastrophistes; ils sont anxiogènes => s’éloigner des faux-prophètes et des amplificateurs de mauvaises nouvelles (Ex. la pollution intellectuelle des médias…).
- Eriger « le bon sens» en socle de réflexion et de décision.
- Imposer des propositions de solutions aux éternels apporteurs de problèmes.
- Raisonner en construisant des hypothèses différentes, objectivement discutées et évaluées en matière de risques/bénéfices (en s’appuyant sur le contrôle de gestion… s’il existe).
- Renoncer à toute décision destructrice de valeur à terme (toute crise a une fin… comme toute guerre a son armistice…).
- Expliquer, dire les choses, toutes les choses, rien que les choses… avec calme et pondération, sans rien dissimuler, pour ne pas créer ou alimenter les peurs, la panique, le complotisme ou le sentiment de frustration.
Concernant le management…
- Garder la tête froide…
- Prendre du recul en s’accordant des moments d’isolement, de silence et de décompression.
- Ne pas sacrifier à la panique générale.
- Consulter et recouper les informations pour éviter les biais de réflexion.
- Se recentrer sur les valeurs de l’entreprise…
- Historiques, fondatrices.
- Exprimées dans le Cadre de Référence Fondamental, socle de sa stratégie.
- Traduites couramment dans sa communication interne et externe.
- Être présent et à l’écoute, si ce n’est physiquement sur le terrain, au moins à travers chaque outil de communication…
- Bannir l’improvisation, positiver, peser et préparer tous les éléments de langage.
- Rappeler les noms et coordonnées (téléphoniques et courriel) de tous les interlocuteurs mis à disposition.
- Combattre tout sentiment d’abandon.
- Au niveau Gouvernance, se montrer exemplaires, exigeants et disciplinés…
- Inviter aux bonnes pratiques et au respect des règles édictées.
- Ne tolérer aucune complaisance ou « hors-jeu » comportemental.
- Substituer le « suivez-nous » au « allez-y ».
- Préférez l’anticipation à l’atermoiement…
- Cultiver la créativité et la réflexion prospective.
- Favoriser l’émergence des idées neuves.
- Examiner toutes les propositions de prévention.
… Et si cette crise sanitaire qui frappe le monde était finalement une vraie opportunité stratégique ; l’occasion de remettre en cause nos vieilles habitudes, nos certitudes historiques, ainsi qu’une chance offerte, de se créer de nouveaux avantages concurrentiels ?