De notre utilité…
… Ou devrais-je écrire…
… De l’utilité sur la planète, de l’espèce Homo sapiens, dans la famille des Hominidés, dans l’ordre des Primates…
« L’Homme1 est en effet ainsi classé : (vivant) → règne Animal → embranchement des Chordés → classe des Mammifères → ordre des Primates → famille des Hominidés → genre des Homo → espèce Homo sapiens. »
Au moment de la vie, ou la mise en perspective de sa propre existence dans ses différents environnements, permet en une vision globale verticale et circulaire, d’y embrasser une représentation « actif/passif », il peut être admis de formuler un avis, quant à l’intérêt de notre espèce sur terre, au bénéfice des autres familles du même ordre, ou pour tous les autres règnes (Végétal – Champignon – Protistes – Procaryotes) ; dès lors, il ne paraît pas déraisonnable de se poser cette question fondamentale : au vue de l’existant résiduel, après plus de 300 000 ans de présence terrienne, quelle est sérieusement l’utilité de l’Homme sur notre planète et dans l’univers ?
Rapportée aux individus de notre espèce, la réponse à cette question simple, de l’utilité de l’Homme pour l’Homme, pourrait être prompte et simpliste : l’évidence !
L’Homme est évidemment utile à l’Homme !
L’élargissement multilatéral interactif de la connaissance, qui génère en boucle, depuis les civilisations Grecques et Romaines, le progrès scientifique, l’innovation technologique, technique et sociale, améliorant en conséquence sa condition, et conduisant à sa constante évolution, n’en est-il pas la preuve permanente tangible ?
Certes, en luttant…
- Contre les famines, les violences, la xénophobie et ses ethnocides, la maladie et ses épidémies, le dénuement, l’inculture, l’obscurantisme, les tyrannies, les différences et leurs ostracismes idéologiques, philosophiques, spirituels, sexuels, culturels et intellectuels…
- Pour la Vie, l’Instruction, le Respect d’autrui, la Démocratie, la Paix, la Prospérité, la Longévité, la Justice, l’Égalité, la Liberté, la Fraternité…
… l’Homme détient, sporadiquement, l’incontestable capacité à être utile à ses semblables, dans le but inévitablement énoncé avec force, par ses éternelles élites, de créer les conditions matérielles et spirituelles de leur bonheur… ?
Par malheur, et là disparaît le sortilège, son originelle véritable nature duale2, à la fois sombre et lumineuse, le conduit, depuis l’origine à ce jour sans discontinuer, aussi bien vis-à-vis de ses congénères, que de son environnement, aux crimes les pires et les plus infamants.
Crimes régulièrement réitérés contre l’humanité… toujours justifiés par les bons « apôtres » du bien contre le mal, qui à tour de rôle, et en toute bonne foi, les commettent, scandant in fine, après retour à raison, une main sur le cœur, l’autre sur les yeux… « plus jamais ça ! » !
Crimes incessants contre les autres espèces de son règne, ou des autres règnes… une espèce animale ou de plante disparaît toutes les 20 minutes, soit 26.280 espèces disparues chaque année. Près d’un quart des espèces animales et végétales pourrait ainsi disparaître d’ici le milieu du siècle en cours, en raison des activités humaines3.
Crimes redoublants contre la planète TERRE… pollutions en tous genres, dégradation sans vergogne des écosystèmes, pillage exponentiel impitoyable de toutes les ressources naturelles, dont la disparition agendée n’émeut les peuples qu’à la marge, au moment où les médias à la solde, n’ont rien d’autre à leur faire ingérer4.
Crimes usuellement perpétrés et notoirement impunis contre l’économie, au constant détriment de ses acteurs de base… esclavage et exploitations en tous genres et de toutes natures, privilèges de castes et/ou de classes, gaspillages financiers, dilapidation d’argent public, abus de biens sociaux, corruptions actives ou passives, confiscation des richesses produite essentiellement issues du travail, détention inéquitable du patrimoine mondial (1% des plus fortunés en contrôle près de 46%)5.
Depuis la nuit des temps, que les modèles aient été marxistes ou libéraux, leurs leaders laïcs ou spirituels, politiques ou civils, féminins ou masculins, intéressés ou désintéressés, dictateurs ou démocrates, intolérants ou bienveillants, rien ni personne n’a jamais réussi, ni par contrainte ou terreur, ni par raison ou émotion, ni par éducation ou enseignement, à modifier cette nature profondément perverse et nuisible de l’Homme !
Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, siècle après siècle, millénaire après millénaire, indéniable est donc ce constat, de la capacité de nuisance de l’Homme, tant pour lui-même, que pour son environnement proche et lointain, qui démontre assurément son inutilité planétaire !
Preuve est constamment faite, en un simple regard autour de soi et sur le monde, que la forme d’intelligence qui lui est prêtée, ne lui sert en rien, qu’elle n’est finalement que l’expression des moyens d’une condamnation à l’autodestruction… « chantier » en voie de parfait achèvement.
En toute lucidité, ne cherchons pas ailleurs, les bonne raisons de tous les marchands d’espérance… outre TERRE !
La seule espèce plus utile disparue que présente…