Il était une fois en ABSURDIE…
Laissez-moi vous conter une histoire, qui comme toutes les histoires, commence par « Il était une fois… ».
Donc il était une fois… un « usager » (car chez ces gens-là monsieur, on ne dit pas client monsieur, on dit « usager » …) désireux de se rendre par le train, de Caen (Normandie) à Saumur (Pays de la Loire).
Sur le site « OUISNCF », où son compte est ouvert depuis des lustres et sur lequel il est accueilli par son prénom, il choisit, prit, paya et édita un « titre de transport » (car chez ces gens-là, monsieur, on ne dit pas « billet » monsieur, on dit « titre de transport » …).
Quelques jours plus tard, alors qu’incidemment il vérifiait ses horaires de voyage, « l’usager » remarqua qu’un avis avait été subrepticement glissé en tête de sa réservation, mentionnant « trajet impossible », sans autre forme d’explication !
Abonné chez ce transporteur ferroviaire national, honoré de surcroit du titre et de la carte « Grand Voyageur », il sollicita le service dédié, pour connaitre les raisons de cette situation étrange, dont il n’avait pas été directement prévenu… alors qu’il est abreuvé au quotidien par cette même organisation, de propagande inutile sur son téléphone mobile.
L’excellente « fonctionnaire » en ligne, l’interrompit immédiatement au motif, que s’agissant de trajets réalisés en TER, elle n’était pas concernée par ces dessertes régionales et que nonobstant le « titre de transport », acheté, enregistré, payé, imprimé, détenu, à en-tête de sa société, il lui fallait s’adresse au bureau compétent des dessertes régionale.
Après s’être enquis d’un autre numéro d’appel et patienté un certain temps sur un air de musique agaçant, « l’usager » obtint un nouvel interlocuteur, manifestement hébété devant la question posée, à laquelle il ne put immédiatement répondre et s’en fût recourir aux lumières d’un chef.
De retour après longue et sérieuse enquête, il confirma la suppression des TER sur les lignes en question, sans toutefois pouvoir en expliquer les raisons, selon ses dires… « non encore communiquées » !
Ne pouvant trouver de solution de substitution pour permettre à « l’usager » d’effectuer son voyage, il l’invita alors à prendre contact avec le service « relation clientèle » régional.
Ce qui fut suggéré, fut donc fait !
Au terme d’un temps d’attente d’environ cinq minutes, une « gestionnaire » de la relation client, désarmée face à la situation « ubuesque » décrite et incapable de la justifier, ni de lui trouver une parade immédiate, pria finalement « l’usager » de retourner sur le site en ligne du transporteur ferroviaire national, pour trouver une autre solution de déplacement et réserver un nouveau « titre de transport ».
A la question légitime de « l’usager » concernant le remboursement de son premier achat, la charmante, mais démunie interlocutrice lui répondit qu’elle l’annulait dans la foulée et qu’il serait procédé au remboursement… dans un délai de 7 jours… de la somme de 33,50 €.
Le prix initialement payée étant, assurance comprise de 35,50 €, « l’usager » s’étonna et demanda pourquoi il n’était pas complètement remboursé, alors qu’il avait payé cette somme globale sur son compte ouvert chez le transporteur ferroviaire national.
L’aimable dame « des relations clients » lui rétorqua qu’elle ne savait pas pourquoi cela n’était pas possible, mais que son écran lui indiquant que la somme à rembourser étant de 33,50 €, elle ne pouvait faire plus… précisant toutefois que pour les 2 € d’assurance restant en compte, il était toujours possible d’émettre une réclamation en bonne et due forme près des services concernés…
C’est ainsi que comblé par tant de sollicitude, « l’usager », revint à la case départ, rechercha, réserva, paya et imprima un nouveau « titre de transport » pour un trajet CAEN / SAUMUR, le même jour… mais cette fois via PARIS… rallongé de trois heures… et augmenté de 30,00 €.
Éblouissante démonstration d’inefficacité, d’absurdité technocratique, d’opacité, de stupidité administrative, démontrant que la compagnie ferroviaire nationale concernée a bien besoin d’intelligence artificielle, pour pallier l’insuffisance des connexions de sa matière grise naturelle.
En définitive, c’est au matin de son départ, que « l’usager » apprit enfin, sur les ondes d’une radio périphérique, les raisons de ses tracas : UNE GREVE des agents sur les lignes TER… soi-disant pour salaires insuffisants (les malheureux sont à la rue…)… mais pourquoi pas, en réalité, profitant du beau temps, pour aller cueillir des champignons (c’est la saison)…
Que ne s’était-il pas douté plus tôt de cette cause, évidente de la part d’une institution (état dans l’état) « championne du monde hors catégorie de la gréviculture » !
Morale et bilan de l’histoire…
Vive la concurrence, sus aux monopoles nationaux et à leurs suppôts, qui paralysent à bon rythme, le pays, son économie, ses citoyens et qui génèrent, pertes de temps (1 heure au téléphone et 3 heures de trajet supplémentaires), coûts additionnels (+ 30,00 €) et enrichissement sans cause (2 € non récupérables, aux vues du coût intrinsèque de la réclamation).
Et que mort s’en suive pour la S.N.C.F…
Syndicat National des Camarades Fachos… ou encore…
Société Nationale Couteuse aux Français.