LES PRIVILÈGES, ÇA SUFFIT… !
Les syndicalistes de « métier » discréditent et tuent le syndicalisme, comme les élus de « métier » ont discrédité et tué le politique aux yeux d’une grande majorité des citoyens de notre pays !
Les raisons en sont exactement les mêmes : la défense d’intérêts particuliers exorbitants du droit commun au détriment de l’intérêt général.
Depuis plus de trente ans en effet, les « travailleurs », au sens où l’exprimaient les Georges MARCHAIS, Henri KRASUCKI, Georges SEGUY, Edmond MAIRE… et tant d’autres leadeurs politiques ou syndicaux emblématiques, sont devenus les grands oubliés d’un système syndical décadent, très largement non représentatif, avec un taux moyen de syndicalisation tous secteurs confondus d’à peine 10%.
Ouvriers et employés (non qualifiés, faiblement qualifiés ou qualifiés) qui représentent, excusez du peu, près de 50% des actifs en France, ont été petit à petit abandonnés par le syndicalisme, au profit des acteurs privilégiés de quelques entreprises à capitaux d’état : la S.N.C.F, la R.A.T.P, E.D.F… ou des agents de la fonction publique, telle l’Éducation Nationale, véritable état dans l’état.
Non seulement le petit peuple de France finance par son impôt, les privilèges outranciers de quelques « gavés », mais encore, il subit dans son quotidien les conséquences dommageables pour lui, des mouvements de grève à répétition de ces castes. La France, championne du monde toutes catégories de la « gréviculture » totalise pour 1.000 salariés, près de 120 journées de grève par an et pour la seule S.N.C.F, un peu plus de 8 millions de journées perdues depuis 1980.
Étrange de ne pas voir les « gilets jaunes » se révolter contre cette injustice sociale réellement scandaleuse, qui permet à une minorité, de ponctionner ses avantages sur le dos des plus faibles et des plus fragiles, car ne nous y trompons pas, l’objectif des revendications syndicales n’est évidemment pas de faire bénéficier tout le monde des mêmes privilèges, mais bien uniquement de préserver le sort de ces plus « nantis ». À cet égard, au summum de l’escobarderie, la CGT qui défend leurs intérêts, n’hésite pas à se paye notre tête, en nous expliquant que leur combat syndical est pour nous tous, qui ne bénéficions ni de l’emploi à vie, ni du 13ème mois, ni du train gratuit pour toute la famille, ni de quatre mois de repos par an, ni de la retraite à 55 ans…
L’égalité, la fraternité et la solidarité nationales doivent, selon les syndicalistes conservateurs, s’exercer au seul profit des minorités privilégiées des systèmes, au détriment de la majorité silencieuse des « laissés pour compte » du travail !
Comme dans la nuit du 4 août 1789, le temps est largement venu d’abolir ces privilèges de caste, pour mettre en place un véritable et universel acte de Justice Sociale !
« La véritable tradition dans les grandes choses n’est pas de refaire ce que les autres ont fait mais de retrouver l’esprit qui a fait ces choses et qui en ferait de tout autre en d’autres temps. » Paul VALÉRY (Académicien – Poète – Philosophe – Écrivain)