Lettre ouverte à Monsieur Jean CASTEX – Premier Ministre

By 2 janvier 2021 Non classé

Lettre ouverte à Monsieur Jean CASTEX – Premier Ministre

Monsieur le Premier Ministre,

La pandémie de COVID 19 fera dans notre pays entre 70.000 et 80.000 morts parmi nos concitoyens.

Faudra-t-il ajouter à cette hécatombe, sur l’ensemble de notre territoire, plusieurs milliers, voire quelques dizaine de milliers d’Artisans, de Commerçants et de Petites et Moyennes Entreprises ?

« Quoi qu’il en coûte… »… « Nous ne laisserons personne au bord de la route… »…

Cette solidarité du « mot » ne semble pas être la réalité du terrain, en tous cas, ni dans tous les secteurs, ni pour tous les acteurs…

« Les faits sont têtus ; il est plus facile de s’arranger avec les statistiques » écrivait Mark TWAIN.

Pour faire simple, je ne citerai donc qu’un seul cas, celui des commerçants de la station de sports d’hiver de MERLETTE dans les Hautes-Alpes ou je réside.

A tort, ou à raison, là n’est pas le problème, votre Gouvernement a jugé nécessaire, en raison de l’état sanitaire de la France, d’interdire jusqu’à nouvel ordre, l’ouverture des remontées mécaniques des stations de ski, dont vous ne pouvez ignorer l’activité exclusivement saisonnière.

En conséquence de cette décision, les commerçants de ce merveilleux et familial village montagnard sont actuellement privés de près de 70% de leur chiffre d’affaires et pour la plupart d’entre eux, à raison d’un code APE …X ou …Y qui n’entre pas dans vos modèles et/ou vos grilles administratives, ne perçoivent aucune aide de subsistance !

C’est leur triste réalité !

Est-ce là, la conception Gouvernementale de L’ÉGALITÉ, valeur fondatrice de notre République ?

Localement, les représentants de l’état apparaissent tétanisés d’impuissance ; quant aux parlementaires, selon les intéressés, ils se murent dans un silence assourdissant en s’inscrivant majoritairement aux abonnés absents… !

Peut-on espérer un jour que le Jacobinisme disparaisse de ce pays et que cette technocratie qui nous paralyse depuis des lustres, laisse place au simple bon sens, pour que s’établisse enfin plus de Justice Sociale et Sociétale ?

J’ai le sentiment que dans vos centres de décision parisiens, on n’a toujours pas tiré les leçons du mouvement dit « des G.J »…

Monsieur le Premier Ministre, ces Femmes et ces Hommes qui assurent ici un service aussi utile qu’incomparable, ne demandent pas l’aumône, mais simplement un traitement juste et équitable au regard du préjudice qu’ils subissent, qui peut les conduire, in fine, à baisser définitivement leur rideau et à perdre des dizaines d’années de travail et d’investissements.

Je sais que cette lettre ouverte a peu de chance de vous parvenir, mais fidèle à la moralité de la « légende du Colibri », je ne concevrai pas de n’avoir pas fait ma part…

Dans le secret espoir d’être lu, relayé et j’espère… entendu, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre à mes respectueux sentiments.

Claude MAUGUIT

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